Le blog de Viviane Carlier

Une semaine haute en goût et en couleur s'est déroulée à Spézet du 12 au 16 avril ! C'était la semaine de formation annuelle de Skol Louarnig consacrée aux plantes sauvages comestibles. Une formation très personnalisée pour des passionnés du goût, du végétal et du respect de la nature !

Tous les repas du soirs étaient confectionnés à base de plantes sauvages.

Reconnaître, goûter, sentir les plantes, et les cuisiner en amuse-gueules, entrées, plats principaux, salades ou desserts étaient au menu de ces 5 journées bien remplies. Plantes indésirées des jardins, plantes des talus et des sous-bois..

.. et aussi du bord de mer.

Quelques recettes réalisées

comme le velouté d'Epiaire,

 les fondants de Gaillet gratteron,

les salades.. 

...de printemps toutes riches des mille saveurs des feuilles collectées,

 ou encore le Gâteau de Primevère de Clotilde Boisvert.

 Un vin de ronce a aussi été réalisé... et la limonade de menthe... qui promet d'être bonne ! et la gelée de Pissenlit ou le chutney d'Ail des ours.

Attention, certaines plantes sont toxiques, entièrement ou en partie - ou sans une certaine préparation - , et les plantes protégées ou rares ne doivent pas être récoltées.

Le mieux, pour ne pas abîmer les sites, est de garder une place dans son jardin pour les plantes sauvages. Conservez-y le Mouron des oiseaux, les Gratterons, la Bardane, la Porcelle enracinée, les Laiterons ou les Pissenlits, les Épilobes et les Brunelles, les Renouées et autres Pâquerettes...  

Après chaque week-end d'exploration botanique, nous organisons une soirée pour présenter les plantes rencontrées et se retrouver autour d'un pique-nique.

Vendredi 26 mars,  nous avons visionné les photographies concernant les deux week ends et des topos ont égalemement été remis aux participants.*

Domaine de La Roche Jagu (7-8 juin 2008)

 Redécouverte notable de la Raiponce en épi, Phyteuma spicata, qui avait un peu wagabondé depuis sa dernière observation. Et observations de plantes que nous n'avions pas beaucoup l'habitude de rencontrer en sud Finistère comme le Chêne sessile, le Sanicle d'Europe ou le Millet diffus.

Un grand merci au jardinier et à Solenne Le Du, animatrice du domaine , pour  leur aide précieuse dans l'exploration de ce merveilleux site.

 Autour du Lac de Guerlédan (6-7 juin 2009)

Observation d'une fougère fugitive indéterminée....du Millerpertuis à feuille de Linaire, du Gaillet des Marais ou d'une tardive Listère à feuille ovale.

Un grand merci à Michel Sibéril pour ses indications de sites intéressants.

* Les topos sont à la disposition des participants à ces stages qui n'ont pas pu venir ce vendredi.

Dimanche 14 mars après midi, quelques fidèles participants venus de Brasparts, Pluvigné et une nouvelle venue de Briec ont exploré avec Viviane les plantes rudérales de Spézet, Les rudérales, ce sont les plantes des villes.

C'est toujours par une approche des familles de plantes qu'ils ont pu observer plus d'une cinquantaine d'espèces comme le Mouron des Oiseaux de la famille des oeillets, ou la Mâche carennée (Valérianacées) qui peuvent être consommées, le Laiteron maraicher, le Sénéçon commun et le Séneçon de Jacobée, le Cirse commun ou encore la Vergerette du Canada chez la famille du Pissenlit (Asteracées). Sur les murs, de nombreuses espèces de fougères prolifèrent dont le Polypode (ou Réglisse des bois) ou la Doradilles des murailles en compagnie de l'Orpin d'Angleterre et du Nombril de Vénus (chez les Crassulacées, plantes grasses).





Nous avons pu faire une observation très interessante de Sarriette à feuilles de menthe qui normalement ne se trouve que sur la frange littorale.

Les doigts étaient un peu engourdis par le froid mais les loupes allaient bon train pour observer les minuscules fleurs des Cardamines hérissées ou des Arabettes des Dames.

Le dimanche 28 février, nous avons été cueillir les chatons et rameaux de Noisetier.



Arbuste de légende, baguette de sourcier ou de sorcier, nous avons tenté de manier des fouches de rameaux pour trouver de l'eau... nous n'en avons pas trouvé. Enfin, nous n'avons pas été creuser à l'endroit où la baguette se redressait pour vérifier.
Si certains savent comment déterminer la profondeur où se situe  l'eau, nous sommes intéressés !

Et puis, il y a aussi tous les usages pour faire des arcs, des paniers (quelqu'un en a-t-il déjà fait ?), des piquets, des jouets ....

Tout en énumérant les nombreuses vertus médicinales des chatons (amaigrissants entre autres), de l'écorce (fébrifuge entre autres), des feuilles (vasoconstrictrices entre autres) ou des Noisettes (reconstituantes entre autres), nous avons réaliser un petit flan de chatons et un collier pour expérimenter si les actions désacidifiantes et contre l'arthrite sont avérées. Que les testeurs nous fassent savoir si ils obtiennent un résultat.
Collier en bois de Noisetier
Testez-le vous aussi, et communiquez-nous vos résultats.
Taillez des rameaux en tronçons de 1,5 à 2 cm du diamètre d'un crayon,
limez leurs extrémités pour qu'elles n'accrochent plus,
percez leur coeur et
enfilez-les comme des perles sur une ficelle.
A garder sur soi à même la peau pendant plusieurs mois.

Ces colliers auraient aussi été utillisés pour calmer la douleur des pousses de dents des nourrissons.

Observez tant qu'il en est encore temps les superbes stigmates des futures noisettes !